La Rumeur des Naufrages s’inspire du contexte d’implantation du Palais Garnier et des origines des corps de métier de la scène. Garnier a érigé son théâtre sur un lac souterrain né de la découverte d’eau dans les sous-sols parisiens. Par ailleurs, ce sont des marins qui assurèrent les premiers le rôle de machiniste. Ce dont témoignent les cabestans dans les sous-sols du Palais Garnier
La Rumeur des naufrages prend ces éléments structurels pour prétexte pour transformer le Palais Garnier en un navire d’où s’échapperaient des fantômes… Ainsi sont évoquées des méduses prises au piège de câbles de fibre optique sous-marins par lesquels passent des données numériques (Hoël Duret et Nicolas Paul), ou encore le déluge et l’arche de Noé (Ayoung Kim et Sébastien Bertaud).
Pour cette création, les artistes plasticiens du Pavillon et les chorégraphes de l’académie se sont associés la plupart du temps sous la forme de duos, créant des formes brèves et des installations que le public pourra découvrir en déambulation libre dans les espaces publics du Palais Garnier (grand escalier, rotondes, foyer, alcôves, etc).
La mise en scène est assurée par Ange Leccia, directeur du Pavillon, et Fabien Danesi, curateur au Pavillon, et la composition musicale d’ensemble a été conçue par Julien Perez.
Cet événement est aussi le fruit d’un partenariat entre le Palais de Tokyo et l’Institut national de l’audiovisuel (INA) qui a donné accès à ses archives pour activer les réflexions et rêveries des artistes, ainsi qu’au savoir-faire technique de son Groupe de Recherches Musicales (GRM).
Il s’agit là de la deuxième étape d’une collaboration initiée en 2015 et dont le premier temps fort fut la présentation en juin 2015, au Palais de Tokyo, du spectacle The Way of the Rabbit – La Danse Perdue conçu par des danseurs-chorégraphes du Ballet de l’Opéra national de Paris et des artistes en résidence au Pavillon.