
« La danse n’est pas tant une question d’apparence. Ce qui compte, c’est le sentiment, l’énergie qui circule à travers et autour d’elle. L’espace, sa présence, a le pouvoir de transformer l’émotion en devenant une partie de la danse elle-même. Puisse le Palais de Tokyo – ses murs vibrants et son aura – absorber nos créations et ne faire qu’un avec elles. » Sharon Eyal
Après deux premiers temps de répétitions et restitutions publiques, Sharon Eyal et Gai Behar présentent au sein du Palais de Tokyo en novembre des performances inspirées de la pièce Into the Hairy. Conçue par la compagnie avec la participation des danseur·euses du Conservatoire national supérieur de musique et de danse, cette création est pensée en corrélation directe avec l’architecture du centre d’art, ses espaces bruts, ses lieux publics, ses escaliers et ses interstices.
Into the Hairy, a été créé pour huit danseurs en collaboration avec le musicien et producteur électronique londonien Koreless, Christian Dior Couture pour les costumes et Alon Cohen pour la lumière. Elle repousse les limites de la danse contemporaine en ouvrant un dialogue entre technique classique et culture club. Un tableau envoutant où se déploie une sensualité hypnotique, portée par une respiration collective en demi-pointe, dépliant le sur-place.
Créée en avant-première au Festival Montpellier Danse (juin 2023), cette pièce a été présentée à travers le monde, des scènes aux festivals internationaux. Cette édition inédite est réalisée en collaboration avec Chaillot – Théâtre national de la Danse et le Conservatoire national supérieur de musique et de danse.
Depuis la création de leur compagnie en 2013, Sharon Eyal et Gai Behar sont reconnu·es internationalement pour leurs créations qui ne cessent d’étirer les frontières de la danse, de la performance et de la musique. Dans un envoutement qui transgresse les émotions et les genres, leurs créations offrent une combinaison d’images et d’émotions hypnotiques et musculaires, alliant la puissance de la danse, la géométrie élastique et plastique des corps, avec l’énergie héritée des clubs de la culture underground qui proposent d’autres manières de rêver.
Leurs tableaux en mouvement convoquent un travail précieux de lumière, de costume et de musique. Autant de mises en situation qui visent à démocratiser le rapport du public à la danse, pour rassembler les corps et les imaginaires. Ce désir de symbiose anime cette invitation inédite. Comme pour son usage en biologie, il s’agit de tracer les contours de relations entre différents organismes : du mutualisme (qui profite à tous·tes) au commensalisme (un partenaire en bénéficie sans nuire à l’autre) jusqu’au parasitisme qui provoque des zones de frictions. Les imaginaires de Sharon Eyal, Gai Behar et des danseur·euses de leur compagnie (S-E-D) traversent ainsi l’espace-temps du Palais de Tokyo qui est pensé ici comme un lieu commun où s’affirment la biodiversité des corps et des imaginaires.
Les représentations se décomposeront en deux parties :
Programmateur·rices : Eva Garino et Hugo Vitrani
Compagnie : Sharon Eyal Dance (S-E-D)
Danseur·euses : Darren Devaney, Juan Gil, Alice Godfrey, Johnny McMillan, Keren Lurie Pardes, Nitzan Ressler, Héloïse Jocqueviel, Gregory Lau
Danseur·euses du Conservatoire national de musique et de danse : Antonin Alzieu, Alice Barrière, Juliette Belzat, Romain Charrier, Adele Cimbault, Lilla Drogere, Jeanne Fohr, Timothe Guyot, Sofiya-Nikol Katerynchuk, Moa Lesterlin, Maël Maréchal, Louhan Mondo- Daupany, Malia Pouponnot, Eliot Preti, Haritina Razanajatovo
Equipe artistique : Sharon Eyal, Gai Behar
Equipe technique : Alon Cohen, Oren Elimelech, Noa Eyal, Behar Hillel Sharp, Alon Tavori
L’équipe du Conservatoire national de musique et de danse
Direction du CNSMDP : Emilie Delorme
Direction des études chorégraphiques : Muriel Maffre
Responsable du 2nd cycle Interprète en danse : Marion Ballester
Maitresse de ballet : Céline Talon
Apprentie : Lucie Lesclauze
