Chalisée Naamani compose des « vêtements-images » à partir de matières visuelles qu’elle collecte sur son téléphone. Puisées dans sa vie quotidienne, souvenirs de moments heureux ou malheureux, intimes ou publics, mais aussi extraites des algorithmes qui les font défiler sur les réseaux sociaux ou sur Internet, ces images sont retissées par l’artiste dans ses œuvres.
Dans son exposition Octogone, elle file un récit où résonnent les souvenirs de salles de sport antiques et les inscriptions taguées sur un mur anonyme d’Iran, où les contours entre espaces public et privé se floutent et où le rapport aux images en circulation se remet en question.
Avec la chercheuse en sciences politiques Parand Danesh et la commissaire d’exposition Horya Makhlouf, elles poursuivront les fils cousus dans Octogone pour discuter du pouvoir politique de certaines iconographies et de la circulation des histoires à travers leurs images.