Entre les boucles et les lettres, le dessin et l’écriture, l’abstraction et le langage, la peinture de Renée Levi façonne un équilibre qu’elle a projeté en gigantesque sur les murs et les vitres de la Zone – l’espace d’accueil gratuit du Palais de Tokyo. Invitée à investir le bâtiment, dans le prolongement des grands gestes qui ont marqué l’histoire du centre d’art (Anita Molinero, FUTURA 2000, Philippe Parreno, TOILET PAPER, Kate Newby), et en collaboration avec son partenaire Marcel Schmid, Renée Levi a composé un ensemble monumental qui transforme l’espace habituellement réservé au passage. Le vitrail numérique d’une part, la peinture au spray de l’autre sont le fruit de la confrontation de différentes échelles : celle de son corps avec la surface monumentale, celle de la tablette numérique avec l’écran vitré, celle de la bombe avec le mur, mais aussi le marbre, l’acier et les matériaux bruts qui font la structure du bâtiment.
La discussion dépliera l’évolution de la pratique de l’artiste depuis 30 ans, son rapport à la peinture et à son histoire, et les différentes manières qu’elle a trouvées pour la lier à sa propre histoire.
Cette discussion sera menée en français, avec certaines interventions en anglais.