Le livre de Camille Robcis, déjà publié aux Etats-Unis par l’Université de Chicago, retrace l’histoire intellectuelle de médecins et de penseurs rassemblés autour de leur insatisfaction vis-à-vis de la psychiatrie dominante et de leurs convictions politiques, de l’antifascisme à l’anticolonialisme. Il retrace aussi les expériences du champ de la santé mentale, qui n’a cessé de se réinventer, et montre son influence, de la sociologie à la philosophie, de l’art à la psychanalyse. Il s’arrête sur de nombreuses figures : François Tosquelles, Jean Oury, Frantz Fanon, Félix Guattari et Michel Foucault. Ces derniers ont démontré l’intérêt de la psychothérapie institutionnelle pour penser les phénomènes sociaux et politiques, toujours d’actualité.
Camille Robcis est en conversation avec François Piron, curateur de l’exposition Toucher l’insensé, au Palais de Tokyo jusqu’au 30 juin, qui rassemble des pratiques artistiques inspirées par la psychothérapie institutionnelle.
Lieu : le hamo, salon des communs