Confidences

Du 14/12/2024 au 15/12/2024

Le festival sur les «intimités» par Libération

«Libé» vous donne rendez-vous au Palais de Tokyo le 14 décembre pour la première édition de Confidences : un festival d’une journée et d’une nuit sur les «intimités». On y parlera amour, sexe, corps. Au programme : des débats, des lectures, des ateliers et des enregistrements en live.

Que la bouche s’apprête à… partager son désir par un mot d’amour, un baiser ou une pipe. Ou qu’elle s’apprête à se refermer dans le silence et la honte ; la bouche toujours, dialogue. Alors, Libération prend langue et se faufile le 14 décembre dans les contradictions de notre époque, au Palais de Tokyo : entre amour et violence, déconstruction et conservatisme, émancipation et discrimination. Pour imaginer un festival qui défend une vie amoureuse et sexuelle émancipée, qui lutte pour un corps libéré des dominations et milite pour une intimité politique et une société responsable de ses dérives. Libération crie l’intime à travers une journée engagée et excitante, à vivre le samedi 14 décembre, toute la journée et jusqu’à tard dans la nuit au Palais de Tokyo, à Paris.

Programme

10H30 - 12H30 : «Cœurs tendres». Atelier d’écriture avec la poétesse afroféministe Kiyémis

L’atelier «Cœurs Tendres» invite les participants de tous horizons à plonger dans l’écriture poétique pour explorer l’amour et la vulnérabilité. Comment, dans une société qui valorise la sécurité et le contrôle, pouvons-nous réimaginer notre rapport à l’abandon, à l’ouverture et à la connexion ? A travers une série d’exercices d’écriture courts et immersifs, chaque participant sera encouragé à libérer son expression poétique et à toucher au plus près de son propre ressenti, explorant ainsi les amours – envers les autres, soi-même et son propre corps. La séance se conclura par un exercice d’écriture plus long, laissant à chacun l’espace d’exprimer pleinement les émotions traversées, avant une lecture finale qui donnera voix aux histoires et sensibilités de chaque participant.

11H - 13H : Corps : et si l’intime m’était conté ?

Dans son podcast The Meat, l’auteur italien Jonathan Zenti se confie sur son corps. Ô combien il l’aime, ce corps. Ce corps gros si souvent discriminé. Ce corps, interface entre le privé et le public, entre l’intime et la représentation collective. Pour ouvrir cette première édition du festival Confidences, mettons le corps, ses formes et ses mémoires, au cœur de la conversation. Autour de cette discussion, des artistes qui posent leur regard sur nos corps : qui en parlent, le décrivent, le filment et le rendent art. Ce corps qui exprime le désir, la fierté, la célébrité. Comment allier corps et estime de soi ? Comment filmer les corps et leurs désirs tout en s’émancipant des attentes sociales ? A partir de quels mots raconte-t-on ce corps intime et public ? In fine comment faire de notre corps un allié de notre émancipation quotidienne, amoureuse ou artistique ?

11H10 - 11H20 : «Parisienne» : performance queer et féministe de Romy Alizée

Romy Alizée n’est pas une inconnue des colonnes de Libération. Non pas pour sa plume mais pour son travail de photographe. Connue pour ses autoportraits, elle est fréquemment confrontée à la question suivante : comment fait-elle pour être à la fois devant et derrière (la caméra) ? Dans sa performance Parisienne, l’artiste se propose d’y répondre une bonne fois pour toutes. Attention certaines scènes de la performance seront nues.

14H - 16H : A la vie à l’amour : lectures

On se pose, on écoute et on dialogue. A la vie à l’amour, ce sont trois autrices qui viennent nous lire et discuter de leur ouvrage, de leur vision de l’amour. Entre Célèbre de Maud Ventura, l’Indésir de Joséphine Tassy et Amours silenciées : repenser la révolution romantique depuis les marges de la journaliste, autrice et coprésidente de l’association des journalistes antiracistes et racisés, Christelle Murhula.

14H - 16H : Groupe de parole - avec la Pride des banlieues

Quelles complexités de l’intimité queer ? (Power room) La question de l’intimité queer est un voyage non linéaire entre les causes qui nous constitue et celles dans lesquelles on ne cesse d’évoluer. Telles que notre classe, nos espaces et nos assignations. Ce groupe de parole à pour but de permettre à chacun d’exprimer sa vérité sur l’intimité tout en ayant l’espace de réfléchir au sources de celle-ci. Deux heures, animées par la Pride des banlieues.

14H30 - 15H30 : Dialogue parents-enfants : libérés, délivrés ?

Souvent, les murs du foyer familial sont plus fins qu’on ne se l’imagine. On peut y entendre les rires des histoires racontées dans le cocon de la chambre des enfants. Les discussions enflammées des parents pensant que les mômes sont endormis. On peut y sentir les claquements d’une scène de sexe ou déceler les murmures d’une discussion sur l’oreiller. Et puis parfois le silence de l’absence. Autant de portes légèrement entrouvertes sur des intimités. Mais finalement, ces petits moments ne nous permettraient-ils pas d’en connaître un peu plus sur les personnes derrière les grands mots de «parent» et «d’enfant» ? Comment, dans une famille, apprend-on à se parler, à se confier et à tisser des liens de confiance, année après année ? Pour les parents, est-il possible de trouver un équilibre entre proximité et responsabilité ? A la fin, comment chacun trouve sa place pour se construire en tant qu’adulte ?

16H - 17H : L’érotisme peut-il changer le monde ?

Alors, puritaine notre époque ? Pas vraiment ! D’après une récente étude sur les sexualités dont Libé a profité pour mettre un joli cul à sa une, des libertés se gagnent : pour les femmes (en solo ou à plusieurs), pour les sexualités queer (pour une nuit ou pour la vie), pour le sexe chez les vieux qui, eux non plus, ne souhaitent plus retourner dans le placard. Alors pour profiter de ces bonnes nouvelles, plongeons dans les imaginaires d’artistes qui écrivent, dessinent et proclament l’érotisme pour nous demander : le sexe et l’érotisme peuvent-ils changer le monde ? Une heure de sexes entre dialogue, lecture et illustration.

Avec l’illustratrice Coco, l’artiste Rim Battal, l’auteur·ice, performeur·euse et docteur·e en études de genre Star Finch.

Rencontre animée Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération.

15H30 - 17H : Inceste : La société est-elle tout entière responsable ?

Les victimes d’inceste prennent leur part : celle d’être en vie, celle de dire et de redire les faits. Celle de payer pour se reconstruire, au sens propre comme au sens figuré. Celle de se lever quand les fantômes des crimes subis reviennent. Mais les victimes peuvent-elles vraiment passer seules à autre chose quand les affaires d’inceste sont classées sans suite 70 % cas ? A qui incombe la responsabilité du crime : à la victime, à l’agresseur, à la famille ? Quels moyens sont donnés par la société pour cicatriser les conséquences de crimes qui touchent en moyenne trois enfants par classe ? Beaucoup y réfléchissent. Après que la première Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Civiise) a recueilli les paroles, a sorti l’inceste de l’intime, l’objectif de la Civiise 2 est d’agir dans le présent. Mais avec quels moyens alors que chaque année, 160 000 enfants sont agressés sexuellement ?

17H - 18H : Dating : jeu, set et match ?

En 2023, 2,3 millions de visiteurs uniques quotidiens sont allés sur les sites et applis de rencontre. Autant de personnes qui ont pu profiter de la meilleure expérience sexuelle de leur vie, rencontrer l’amour avec un grand A et débriefer, hilares, avec leurs amis après un rencard un peu foiré ! Et puis, entre toutes ces rencontres, tous ces mois, il est possible qu’il y ait eu des moments de pause. Selon une étude des professeurs Ziyed Guelmami et François Nicolle, 88 % des utilisateurs d’appli de rencontre l’ont un jour désinstallé de leur téléphone. Parmi eux, plus des deux tiers disent l’avoir fait «par lassitude, pour leur caractère chronophage ou après une mauvaise expérience», le tiers restant ayant trouvé l’amour. Qu’est-ce que l’utilisation des applis dit de notre lien au love, à la sexualité, à la rencontre ? A-t-on vraiment plus le contrôle de nos rencontres sur la vie que sur les applis ? In fine, comment permettre des rencontres – IRL et sur appli – un peu plus joyeuses ?

19H - 20H30 : L’interview chuchotée d’ASMR Politics

La politique casse les oreilles. Les médias bourdonnent. Les réseaux sociaux aboient. Et si, juste un instant, on mettait tout sur pause ? Un moment suspendu, un soupir, une messe basse. Un temps où les murmures balaieraient les vociférations, et où la politique nous susurrerait ce qu’elle a à nous dire. Pour commencer la soirée, Libération vous propose une expérience immersive unique : une interview entièrement chuchotée et résolument décalée, tout en ASMR. Le Tréma, créateur du compte ASMR Politics aux plus de 100 000 followers, recevra deux personnalités qui n’ont d’ordinaire pas la langue dans leur poche : Cécile Duflot, voix forte de la politique, et Mahaut Drama, voix éclatante de l’humour. Muni d’un casque audio, vous serez plongé au cœur du frisson, au plus près des invitées et des secrets soufflés.

21H - 21H45 : Noor

Mélancolie et chagrin ont beau fournir à Noor la matière première de ses chansons, l’autrice-compositrice livre, avec Les histoires tristes me collent au corps, un premier EP réconfortant. La jeune femme y chante l’amour et ses peines, luttant contre la fatalité. Coproduit par la Suédoise Kerstin Ljungström, sophistiqué dans l’exécution, Les histoires tristes me collent au corps s’écoute comme on feuilletterait un journal intime. Des histoires tristes, oui, mais avant tout des remèdes qui célèbrent la force d’un désir qui épuise et rend vivant. Avec l’idée que la musique sera d’abord une affaire de sauvetage.

22H - 23H : Zélie

Fragile et mutine, Zélie touche directement au cœur. Autrice, interprète et compositrice autodidacte, elle égrène ses premiers morceaux et laisse entrevoir une écriture forte et un univers où se mêlent pop dansante («Rengaine»), ballade moderne et émouvante («Chanteur») et piano voix touchants («Sous tes draps») et où elle évoque ses histoires d’amour, d’amitiés et de désir.

23H - 1H : Sœurs Malsaines

Soeurs avant tout, parce que c’est une grande famille, féministe, queer, égalitaire et idéaliste. De la petite soeur qui se questionne et interroge le monde avec naïveté à la grande soeur, qui guide et protège ; en passant par la jumelle, l’alter-ego celle qui nous ressemble et nous comprend. Malsaines parce qu’elles sont les filles de notre propre monde, à son image et pourtant bien conscientes de ses réalités et ses enjeux. À l’heure où les repères se mélangent et s’entrechoquent, être malsain pourrait se découvrir des sens nouveaux. Engagée dans la fête, Soeurs Malsaines forme un collectif pluridisciplinaire d’une centaine de membres (djs, artistes, performers, fêtard.e.s, scénographes, responsables RDR) répartis sur tout le territoire français. De Paris à Marseille en passant par Lyon et Nantes nos coeurs font boum-boum au même BPM.

Un événement créé en partenariat avec Asics, Tinder, Louie Media et Libération.

Avec : l’illustratrice Coco, la poétesse et autrice engagée Kiyémis, l’humoriste Mahaut Drama, l’écrivaine Emma Becker, l’autrice Maud Ventura, la journaliste Nadia Daam, l’artiste et drag-queen Paloma, la députée Sandrine Rousseau, l’anthropologue Léonore Le Caisne, la réalisatrice et actrice Nikita Bellucci, la sexologue Amal Tahir, l’ancienne ministre Cécile Duflot, la journaliste et coprésidente de l’association des journalistes antiracistes et racisés Christelle Murhula, le directeur de Tinder France Benjamin Puygrenier, l’artiste Rim Battal, le pédopsychanalyste Bruno Clavier