L’histoire de la psychothérapie institutionnelle met en avant quelques figures désormais historiques de psychiatres et de directeurs d’hôpitaux. L’émergence de ces pratiques a pourtant été pensée, portée et nécessairement expérimentée de manière collective, et notamment par des femmes que l’histoire occulte en partie. La lecture organisée dans le cadre du week-end de Grand désenvoûtement permet d’écouter les mots de figures oubliées de la psychothérapie institutionnelle qui étaient directrices d’hôpital et psychiatres, ainsi que des écrits plus récents proposant de réintégrer ces personnes dans une histoire moins romanesque et fantasmée de la psychothérapie institutionnelle. La sélection de textes a été réalisée par un groupe de femmes travaillant dans les domaines de la psychiatrie et de l’art. Ensemble, elles prêteront leurs voix pour présenter et lire ces extraits portant notamment sur l’aliénation dans les établissements de soin, la temporalité dans les institutions psychiatriques ou encore les rôles des femmes soignantes dans l’humanisation des soins.

 

Sélection des textes et lecture par :

• Agathe Boulanger, artiste, soignante auprès d’adolescents en pédopsychiatrie
• Sybille Chevreuse, psychopracticienne intervenant auprès de professionnels dans des structures sociales et de soin
• Carine Lendrin, psychologue en unité psychiatrique, ayant travaillé dans le milieu carcéral
• Lena Monnier, curatrice et rédactrice
• Graziela Susin, psychologue brésilienne proche de la pensée de Guattari et de la schizoanalyse
• Camille Zuber, psychologue et animatrice au Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) de Saint-Denis

 

Cet événement a lieu dans le cadre du week-end Temps faible – Le grand désenvoûtement, chapitre 23
Il est accessible sur présentation d’un billet d’exposition.