Une histoire audio-visuelle des débuts de l’abstraction (1880-1930)
L’histoire canonique de l’abstraction a été, très longtemps, rivée sur la question formaliste de l’autonomie radicale de la peinture (« une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées »). Pourtant, loin de s’en tenir à la pureté du médium (la peinture et le refus du mensonge illusionniste), l’apparition des premières toiles abstraites, autour de 1912/1913 est contemporaine de la diffusion de nombreuses formes de spectacles abstraits, pour la plupart liés au désir d’une transcription visuelle du son. De la projection lumineuse à la cinématographie, ces féeries acoustiques et visuelles confirment l’intuition avant-gardiste d’une nouvelle orchestration des sens à l’ère de la téléprésence. C’est là que se joue, dans un vivier d’œuvres parfois minorées, souvent ignorées, une archéologie de la révolution audio-visuelle de l’art des XXème et XXIème siècles.
5ème séance : Environnements
Où il sera question d’atmosphère, d’espace vibratoire et de télépathie.