Un lieu émerge, nous tenant comme un tout et en même temps comme autant de fragments intimes, sociaux, politiques.
Un paysage affectif nous enveloppe dans la peau d’un fantasme futuriste en attente d’une renaissance tardive.
Un lieu où nous ne sommes pas seulement des concepts politiques, mais des paysages émotionnels qui transforment lentement ceux qu’ils regardent. Où la peau est aussi épaisse que le corps lui-même et aussi fragile que le liminal de deux cris. Où nos corps de rage – notre pouvoir de transformation – créent une substance de larmes, de sueur et de voix pour étancher la soif de la terre.
Pour cette performance qui se prolonge dans la nuit, Sorour Darabi invite plusieurs artistes à mener la première expérimentation d’un projet de groupe en métamorphose. Comme pour Shéhérazade, la nuit devient ici un espace de résistance et d’invention d’histoires qui s’opposent à celles du jour.
Comme jour et nuit, la vie, pour beaucoup, est une négociation entre les extrêmes, qu’est-ce qui nous mène jusqu’à l’aube ?
Pour ce projet Sorour a invité ces artistes en collaboration:
Performance: Antonija Livingstone, Tiran Willemse, Calixto Neto, Li-Yun Hu, Ange Halliwell, Bella Baguena
Composition sonore: Pablo Altar, Detente (Florian Le Prisé)
Scénographie: Alicia Zaton
Création Lumière: Shaly
Lancé à l’automne 2017, La Manutention est un programme de résidence dédié aux artistes performeurs.
Sorour Darabi est invité.e en résidence pour une période d’un mois. L’artiste donne rendez-vous au public une fois par semaine dans les espaces du Palais de Tokyo. Ces soirées performatives permettent de découvrir son univers et ceux de ses invités, tout en offrant la possibilité de suivre l’évolution de son travail.
Quand les yeux s’habituent à l’obscurité, arrivent à apercevoir un paysage qui n’est pas visible dans la lumière. Comme un troisième monde, ou une troisième lecture de l’histoire. Quelque part entre la nuit et l’aube.
Dans « mille et une nuits » se cache un double sens : l’angoisse d’une nuit sans fin et la promesse d’une fin inéluctable.
Quand les récits sont innombrables, la normativité ne s’installe plus. La multitude et la complexité des histoires mettent en désordre l’ordre dominant. Pour Shéhérazade inventer et raconter des histoires est une question de survie. Elle rallonge la nuit en inventant des nouveaux mythes.
Commissaire Vittoria Matarrese
Performance Antonija Livingstone, Tiran Willemse, Calixto Neto, Li-Yun Hu, Ange Halliwell, Bella Baguena
Composition sonore Pablo Altar, Detente (Florian Le Prisé) Scénographie Alicia Zaton Création Lumière : Shaly