John Giorno conçoit le poème comme une image qui doit se transmettre au plus grand nombre : « Au début des années 1960, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreux artistes comme Andy Warhol, Jasper Johns, Robert Rauschenberg, John Cage, Trisha Brown, Carolee Schneemann, qui ont eu une influence majeure sur mon travail. Je me suis rendu compte que la poésie avait soixante-quinze ans de retard derrière la peinture, la sculpture, la danse et la musique. Si ces artistes y arrivaient, pourquoi pas moi avec la poésie ? » John Giorno
Dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, la soirée John Giorno Live invite le public à la rencontre de cette figure majeure de la contre-culture américaine des années 1960, personnage iconique des premiers films d’Andy Warhol. En s’inspirant de la libre appropriation des images du Pop Art, Giorno renouvelle le genre de la « poésie trouvée » et capture sur le vif la langue populaire des publicités, de la télévision, des journaux et de la rue. Cet événement propose de faire l’expérience inédite du large répertoire performatif de Giorno qui proclame la poésie comme un virus capable de toucher le plus grand nombre.
Au cours d’une soirée exceptionnelle, l’artiste et poète américain John Giorno réalise une performance qu’il a imaginé spécifiquement pour cette occasion : un environnement sonore live de poèmes enregistrés en studio avec l’inventeur mythique du synthétiseur, Bob Moog. Parallèlement à sa performance d’une sélection de poèmes pour certains non publiés, une projection continue de films autour du poète américain accompagne cette présentation dont Poetry In Motion(1982) de Ron Mann, No Accident (1995) de Michel Negroponte, Loving Kindness (1995) de Peter Ungerleider.
Programme
John Giorno a imaginé spécifiquement pour cette journée performative un environnement sonore live de 14 poèmes enregistrés en studio avec l’inventeur mythique du synthétiseur, Bob Moog.
Poetry In Motion (1982) est un documentaire réalisé par Ron Mann présentant en action une vingtaine de grand poètes nord-américains parmi lesquels John Giorno, Charles Bukowski, William S. Burroughs ou John Cage. Autant d’artistes pour qui la poésie doit avant tout être entendue. (Durée : 1h30)
No Accident (1995) de Michel Negroponte constitue une traversée dans le monde souterrain du métro new-yorkais. Le spectateur se laisse guider par John Giorno, personnage étrange qu’on ne saurait qualifier : est-il une personnification semi-divine du métro, comme il semble l’affirmer, ou un insomniaque dérangé ? Un prophète ou un blagueur ? Ce film fait écho aux paroles de William Burroughs : « John Giorno élève les questions à un niveau presque insupportable, à un cri de reconnaissance surprise. Ses litanies issues des couches souterraines de l’esprit se réverbèrent dans votre crâne et ventriloquent vos propres pensées. » (Durée : 22min)
It Doesn’t Get Better, 4:45
God Is Man Made, 5:45
There Was A Bad Tree, 8:45
The Death of William Burroughs, 7:45
Just Say No To Family Values, 3:00
Thanx 4 Nothing, 10:30
Demons In The Details, 3:30
Everyone Gets Lighter, 2:30
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