Tous les jours, sauf le mardi, de midi à minuit !
Vernissage le 25 février à partir de 20h ! Entrée libre.
De l’invention de l’oeuvre aux artifices d’un nouveau monde
Après la saison « Imaginez l’imaginaire » qui a entraîné le visiteur dans le sillage même de l’invention de l’oeuvre, la nouvelle saison du Palais de Tokyo « Soleil froid » explore la surface d’un monde étrange où, comme l’écrivait Raymond Roussel à propos de l’écriture, « rien de réel ne doit entrer ». Celui-là même qui écrivait Nouvelles impressions d’Afrique sans avoir jamais posé le pied sur ce vaste continent inspire cette saison placée sous le signe d’un soleil paradoxal, un soleil qui, comme le souligne Michel Foucault1, « ne bouge pas, équitable à toutes choses, dressé pour toujours au-dessus de chacune » et qui éclaire un monde où « tout est lumineux. Mais rien n’y raconte le jour : il n’y a ni heure ni ombre. » Les artifices d’un tel monde font naître des « espaces insoupçonnés » que les nombreux artistes invités pour cette saison explorent chacun à leur manière.
Jeux de lumière, jeux de formes et jeux de mots
Sous le signe de ce « Soleil froid », Julio Le Parc, artiste historique dont les oeuvres immersives ont influencé les artistes les plus contemporains, déploie son oeuvre. A l’occasion de sa première grande exposition en France depuis les années 1980, ses recherches sur la lumière et le mouvement sont mises au service d’un art militant pour la participation du visiteur et son émancipation.
Cette attention à l’augmentation du champ de conscience du visiteur se retrouve dans l’exposition « Nouvelles impressions de Raymond Roussel », conçue par le commissaire invité François Piron, qui rend manifeste l’influence de ce génie fulgurant de la littérature sur de nombreux artistes contemporains. On y retrouve des figures inclassables comme Mike Kelley ou Guy de Cointet, mais aussi Jules Verne ou Marcel Duchamp.
Dans le même élan, trois expositions monographiques débordent les états-limites : que ce soient les objets que François Curlet transforme en « outils mentaux qui nous travaillent en permanence », l’idée même de sculpture déconstruite en images-mouvements par le duo d’artistes Dewar & Gicquel, ou la psyché étirée en tous sens par Joachim Koester. Enfin, Evariste Richer inaugure une nouvelle « Bibliothèque d’artiste » où se rencontrent constellations et collections minéralogiques.
A cet ensemble, s’ajoutent Meltem, une exposition collective sur les nouvelles pratiques de la sculpture, conçue avec l’école nationale supérieure des Arts Décoratifs, ainsi que deux salves de Modules – Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent qui permettront de découvrir une proposition de Nadja Argyropoulou « Hell as Pavilion » et les expositions de Hicham Berrada, Lars Morell, Pierre Paulin, Clémence Seilles puis Jean-Michel Pancin, Gauthier Leroy et Marcos Avila Forero.
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