Économie des moyens et simplicité du geste sont à la base du travail de sculpture opéré par Tatiana Wolska (née en 1977, vit et travaille à Nice). Sa pratique, lente et minutieuse, sublime la simplicité des matériaux (de récupération, toujours) pour en extraire toute la poésie. Bois, plastique, métal sont quelques-unes de ses substances de prédilection, à l’origine de sculptures à l’aspect organique démentant l’usage premier du matériau. Ainsi une bouteille de Badoit devient-elle une forme proliférante ou des myriades de petits clous se transforment-ils en un nuage accroché à un coin de mur.
Pour son exposition au Palais de Tokyo, Tatiana Wolska présente un ensemble d’œuvres récentes ou inédites. De natures très différentes, leur confrontation entre en dialogue avec l’architecture du lieu, s’adaptant à ses particularités. Plusieurs dessins aux murs, œuvres silencieuses, font face à un système d’écoute d’insectes. Un nuage de plastique fondu, renvoie à un essaim de clous enroulé autour d’une colonne de béton. Avec les chutes et rebuts de précédentes expositions, l’artiste imagine une sculpture quasi-organique et traversant les murs. En, une ligne de clous à niveau, sur le seul mur qui traverse les différents espaces de cette exposition, finit de donner une cohésion d’ensemble à l’espace.
Cette exposition bénéficie du soutien de Safia El Maqui (Monaco).
Remerciements : Jeanne Zéler (Bruxelles), Sonia Pastor (Nice), Luc Clément et l’agence Outremer (Nice), SMT (Monaco), La Station (Nice) et Les Charpentiers de Corse (Piedigriggio).
Cette exposition est réalisée en collaboration avec la Villa Arson.