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Les Dérives de l'imaginaire

Du 27/09/2012 au 13/01/2013

Exposition thématique de la nouvelle saison du Palais de Tokyo, “Les Dérives de l’imaginaire” donne son sens à l’ensemble de la programmation de l’automne dont nombre d’expositions explore les processus de mise « en oeuvre ». De l’intention à la réalisation, du rêve au réel… le visiteur est au plus près du cerveau de l’artiste et arpente ces territoires informulés de l’imaginaire.

 

Avec : Dove Allouche, Richard Baquié, Matthew Buckingham, Guy Debord, Fernand Deligny, Trisha Donnelly, Rodney Graham, Rachel Harrison, William Hogarth, David Hominal, Douglas Huebler, William E. Jones, Joachim Koester, Oliver Laric, Mark Leckey, Aristide Maillol, John Miller, Seth Price, Stephen Prina, Évariste Richer, Jean-Michel Sanejouand, Pierre Vadi, Raphaël Zarka, Bandes lettristes / François Letaillieur

Exposition thématique de la nouvelle saison du Palais de Tokyo, Les Dérives de l’imaginaire donne son sens à l’ensemble de la programmation de l’automne dont nombre d’expositions explore les processus de mise « en oeuvre ». De l’intention à la réalisation, du rêve au réel… le visiteur est au plus près du cerveau de l’artiste et arpente ces territoires informulés de l’imaginaire.

 

L’oeuvre se construit, du projet à son apparition, selon des procédures particulières à chaque artiste. Méthode pour les uns, retard duchampien pour d’autres, dérives parfois, mais souvent des détours enrichissent ou en tout cas modifient la trajectoire de cette élaboration. « Les Dérives de l’imaginaire » présentent une vingtaine d’artistes internationaux de diverses générations dont les oeuvres témoignent et parfois décrivent les processus mentaux de leur développement.

Du désoeuvrement à l’oeuvre, de la rêverie à l’objet, de déplacements en détournements, d’hésitations en réalisations, l’exposition entraîne ses visiteurs au plus près des artistes, au coeur même de l’acte créateur. Pour mettre en lumière ces mouvements de l’esprit quelques personnages surgissent pendant le parcours mêlant artistes contemporains et maîtres du passé, documents de travail et oeuvres. Ainsi, les dérives travaillées par Guy Debord ou encore les relevés des déplacements d’enfants autistes par Fernand Deligny, sont des hors-temps certes, mais pas des hors-sujets. Ils apparaîtront pendant la visite comme des digressions, des inserts, des corollaires enrichissant le propos.

Si la dérive marine désigne l’écart dans un itinéraire, Guy Debord la conçoit notamment comme une possibilité de cartographier la ville et de diffuser l’art dans la vie. Certaines opérations des « dérives de l’imaginaire » se révèlent de véritables cartographies inversées. De la flânerie à la dérive, leurs pionniers et leurs successeurs n’ont eu de cesse de dépasser les oppositions entre le travail et le désoeuvrement. Seul ce désoeuvrement est susceptible de favoriser le hasard, ses requalifications cruciales et ses conjonctions originales. Les artistes opèrent alors en spectateurs du monde dont les montages mettent en déroute toute efficacité : « Le temps de rien » pour un « dépassement de l’art ».