Artiste historique et figure influente de la création la plus contemporaine, Julio Le Parc déploie une exposition sur 2000 m² qui permet d’appréhender toutes les facettes d’un travail fait de peintures, de sculptures, d’oeuvres lumineuses et d’installations monumentales.
Précurseur de l’art cinétique et de l’Op Art, membre fondateur du G.R.A.V. (Groupe de Recherche d’Art Visuel) et lauréat du grand prix international de peinture de la biennale de Venise en 1966, Julio Le Parc (né en 1928 en Argentine, vit et travaille à Cachan) est un personnage emblématique de l’histoire de l’art. Artiste engagé, il fut expulsé de France en mai 1968 pour sa participation à l’atelier populaire et ses manifestations contre les institutions. Défenseur des droits de l’homme, il lutta contre les dictatures d’Amérique Latine. Personnalité entière, il refusa en 1972 une rétrospective au musée d’Art moderne de la Ville de Paris en la jouant à pile ou face.
UNE FIGURE INFLUENTE POUR LES JEUNES GÉNÉRATIONS
Les travaux de Julio Le Parc sur le champ visuel, le mouvement, la lumière ou encore sur le rapport entre l’oeuvre et le spectateur, correspondent à des questionnements très contemporains. L’engagement physique du visiteur, le trouble visuel ou la réduction/ amplification des formes sont des préoccupations capitales pour de nombreux artistes qui aujourd’hui mettent à profit ses recherches. Il s’agit de montrer à quel point la pratique de ce jeune artiste de 84 ans demeure actuelle, de transmettre son esprit de recherche et d’expérimentation et de faire découvrir ou redécouvrir un travail généreux, ludique et visionnaire.
LA PREMIÈRE MONOGRAPHIE D’ENVERGURE EN FRANCE
Cette importante monographie de Julio Le Parc, présente des interventions monumentales dans les espaces de circulation du Palais de Tokyo, ainsi qu’un choix d’oeuvres phares des années 1950 à nos jours. Certaines sont des adaptations à l’échelle du lieu d’oeuvres historiques, leur donnant ainsi une nouvelle vie. L’exposition propose également de dépasser la séduction première du travail de Julio Le Parc en le confrontant à ses oeuvres plus politiques, voire utopiques. La scénographie originale joue sur des alternances de zones obscures et lumineuses, avec des oeuvres flottant dans l’espace : une expérience sensorielle alliant lumière, énergie et mouvement.