Invité à s’emparer du paysage minéral de l’esplanade du Palais de Tokyo, Rodrigo Braga créé une mer enclavée, de laquelle émergent des rochers calcaires. Ces pierres couleur sable, dont l’aspect nous semble familier, sont issues des carrières ayant permis la construction de nombreux édifices parisiens. Parcourues de fossiles en creux et en volume, elles témoignent de la vie aquatique grouillante qui s’étendait sur le bassin parisien, il y a plusieurs millions d’années.
« Rodrigo Braga se confronte aux règnes végétal et animal dans un corps à corps parfois extrême, et explore ainsi les forces qui unissent ou opposent l’homme à la nature. Au Palais de Tokyo, il met en scène l’histoire géologique de la capitale et rappelle l’origine préhistorique et animale des pierres qui aujourd’hui nous abritent. Son installation convoque à travers l’épaisseur de la pierre l’étendue du temps minéral dans laquelle l’homme s’inscrit. » Adélaïde Blanc
Les relations de communion et de conflit entre l’homme et la nature sauvage sont au cœur des performances et des installations de Rodrigo Braga. Depuis le début des années 2000, ses films et ses photographies témoignent des actions et des interventions qu’il réalise le plus souvent en pleine nature.
Commissaire : Adélaïde Blanc