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Marianne Mispelaëre

On vit qu’il n’y avait plus rien à voir
Du 16/02/2018 au 13/05/2018
Lauréate du grand prix du 62e Salon de Montrouge
Marianne Mispelaëre observe, elle produit et reproduit des gestes concis, simples et précis, inspirés de phénomènes actuels et sociétaux. À travers le dessin, ce sont ses composants qu’elle manipule : l’énergie, le geste, le support et les signes. Ils s’appréhendent de l’échelle de la feuille de papier à celle de l’espace mural, de la vidéo à la performance. « Avec pour socle l’histoire, pour horizon un futur collectif », son travail dévoile une vision sensible et vibrante du monde. Marianne Mispelaëre observe et révèle par des gestes mesurés « la porosité entre l’acte et son environnement », entre l’apparition et l’effacement.
Pour son exposition au Palais de Tokyo, Marianne Mispelaëre s’intéresse aux monuments fantômes qui peuplent, par leur absence, le paysage. Détruits pour des raisons idéologiques, ces architectures et ces éléments sculpturaux laissent dans le tissu urbain une silhouette en creux, un vide manifestant leur amputation. « On vit qu’il n’y avait plus rien à voir », témoigne un journaliste invité par les talibans à constater la destruction des sculptures monumentales de Bâmiyân en Afghanistan. Puisant dans l’histoire contemporaine, Marianne Mispelaëre explore la question de l’absence, comme incarnation exacerbée du disparu, et celle du regard à l’échelle du monde et du riverain.
Commissaire : Adélaïde Blanc
 
Cette exposition bénéficie du soutien de la ville de Montrouge et du Salon de Montrouge
À découvrir de midi à minuit, tous les jours sauf le mardi
#MarianneMispelaëre

« Ce qui est présent sous nos yeux est toujours incomplet. Si j’emprunte des codes visuels qui ont plutôt trait à l’invisible, c’est que je crois à ce qu’on lit au-delà de ce qu’on voit. » Marianne Mispelaëre