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Henrique Oliveira

Baitogogo
Du 30/11/2013 au 18/12/2016
Sous la forme d’une sculpture spectaculaire, envahissante et gordienne, Henrique Oliveira joue avec l’architecture du Palais de Tokyo pour en faire surgir une oeuvre qui joue avec le végétal et l’organique. Le bâtiment lui-même semble être la matrice qui a donné naissance à ce volume en bois de « tapumes », matériau utilisé en particulier dans les villes au Brésil pour construire les palissades de chantier.
Prenant la forme de peintures, sculptures ou installations, l’art hybride d’Henrique Oliveira convoque à la fois l’urbanisme et le végétal, l’organique et le structurel, mais aussi l’art et la science à travers des compositions où l’inattendu génère un univers teinté de fantastique.

À travers une forme d’anthropomorphisme architectural, Henrique Oliveira révèle l’ossature du bâtiment. Au Palais de Tokyo, il joue ainsi sur les données existantes et structurantes de l’espace à l’instar des piliers qu’il prolonge et démultiplie en vue de leur adjoindre une dimension végétale et organique, comme si le bâtiment prenait vie. L’artiste s’inspire entre autres d’ouvrages médicaux, plus particulièrement les études effectuées sur les pathologies physiques telles que les tumeurs. Par analogie formelle, ces excroissances ne sont pas sans rappeler les rhytidomes communs à l’écorce des arbres. La texture de cette installation en bois de « tapumes » renvoie inévitablement à certaines essences d’arbres des forêts tropicales humides d’Amazonie : les entrelacs et autres noeuds constituent des réseaux hors de contrôle, répondant à une logique que l’homme ne pourrait plus maîtriser.