Dans electronic city (prononcé not electronic city) Emmanuel Lagarrigue, dont le travail est souvent adossé à une exploration plastique du langage, a voulu transposer la pièce de Falk Richter dans l’espace et le temps de l’exposition : plutôt qu’une confrontation « classique » entre des spectateurs et une scène, le public est ici invité à entrer au cœur de la scénographie, déambulant librement au milieu de l’œuvre.
Dans ://[aʃtag], Anne Horel, qui se définit elle-même comme une « artiste des réseaux sociaux », prend pour point de départ un Manifeste Abécédaire et propose à 26 artistes digitaux de donner leur singulière perception du monde.
Le plasticien Hugo L’ahelec développe dans The Death Show une série de sculptures et d’installations ayant pour thème l’apparente dualité entre le rituel et le spectacle, dans une ambitieuse entreprise de mise en scène contemporaine de la mort.
Enfin, le chorégraphe Eric Minh Cuong Castaing nous présente dans L’Âge d’or, un film saisissant retraçant l’aventure chorégraphique dans laquelle il a rendu possible, durant de nombreux mois, la rencontre entre des danseurs professionnels et des enfants en situation de handicap.
Ces quatre démarches proposent une lecture originale et insolite de sujets qui touchent chacun d’entre nous : notre relation aux autres et aux nouvelles technologies, notre voisinage avec la mort souvent exclue des medias contemporains, ainsi que le regard que nous portons sur des corps affaiblis et différents dans un monde où la beauté est un standard « photoshopé ». L’exposition met ces projets artistiques en relation dans un parcours qui invite les spectateurs à devenir les points de liaison de ces chroniques parallèles.