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LASCO PROJECT #7

Le 03/02/2016
La septième session du LASCO PROJECT permet de découvrir une intervention inédite de Pablo Tomek et la révélation du projet achevé de Philippe Baudelocque.
 
Pablo Tomek, Travaux publics
Muni de peinture en spray fluo utilisée pour les marquages au sol, de balais, d’éponges et d’un Karcher, Pablo Tomek exécute une peinture monumentale de 500 m2 sur les arches du batiment du Palais de Tokyo, en contrebas de l’avenue du Président Wilson. Sa composition est dictée par la répétition frénétique du geste qui anime la pratique du tag et celui du nettoyage anonyme et mécanique qui se joue au quotidien dans les villes. Confrontant le corps et la peinture avec l’espace, toujours entre énergie et fatigue, Pablo Tomek crée une peinture en jouant avec sa destruction, élaborant une danse de spectres picturaux : le fantôme de la peinture qui résiste à son effacement, le fantôme de l’histoire de l’art (de Bertrand Lavier à Christopher Wool).
 
Philippe Baudelocque, – + | = +
Philippe Baudelocque trace à la craie blanche sur fond noir son bestiaire cosmique, ses univers infinis, ses empreintes de mains, ses OVNI en perspectives, ses magmas emmêlés et des étoiles végétales : autant de travaux composés de symboles mystérieux et désacralisés. Ses fresques fragiles et éphémères sont composées de cellules, d’étoiles filantes, de croisement de lignes chamaniques et autres motifs – ses « codex » – qu’il dessine à l’avance dans un carnet.
Au Palais de Tokyo, pour son premier projet d’envergure dans un lieu culturel, Philippe Baudelocque défriche un escalier monumental – entre une élévation spatiale et une chute dans les abysses – où il tisse des liens entre ses différentes séries, plongeant le public en immersion dans ses tracés atomiques. Entre les lignes et les dégradés de ces paysages instables, le macro rencontre le micro, le physique devient mental, le vertical défie l’horizontal, le solide répond au liquide, la force cohabite avec le vulnérable et le sauvage a des allures domestiques. Entamée en juillet 2016, la fresque de Philippe Baudelocque vient d’être achevée par l’artiste.
Commissaire : Hugo Vitrani

Le programme d’arts urbains du Palais de Tokyo

Initié en 2012, le LASCO PROJECT révèle, dans les méandres souterrains du bâtiment du Palais de Tokyo, l’un des plus étonnants parcours d’art urbain dans un lieu culturel. Près d’une soixantaine d’artistes internationaux qui inscrivent la rue dans l’histoire de l’art ont ainsi réalisé des interventions, pour certaines monumentales, pour d’autres secrètes, qui se confrontent à l’architecture brute du Palais de Tokyo et qui infiltrent ses espaces interstitiels (couloirs, escaliers, passages) sur près d’1 kilomètre.

L’œuvre de Pablo Tomek est visible sur les arches du bâtiment du Palais de Tokyo, en contrebas de l’avenue du Président Wilson.
L’œuvre de Philippe Baudelocque se situe dans les espaces du Palais de Tokyo et est accessible dans le cadre des visites Lasco Project.
Accès sur présentation du billet d’entrée aux expositions.
2 € en plus du billet d’entrée aux expositions.
 

« Les ouvriers étalent du blanc de Meudon – une peinture à base de craie diluée à l’eau – sur les vitres, pour se cacher des regards indiscrets. Cette pratique est caractérisée par des mouvements énergiques du bras et par l’empreinte des éponges utilisées. On rencontre ces peintures anonymes dans la ville, au hasard des rues : certaines sont opaques, d’autres moins, certains mouvements sont vifs et agressifs tandis que d’autres exécutés plus lentement produisent des formes douces et presque reposantes.» Pablo Tomek