Le Palais de Tokyo est rarement silencieux. On y est guidé par les voix des visiteurs ou des médiateurs culturels, mais aussi par les mélodies ou le vacarme d’œuvres. L’objectif de ce Dico-Décode n’est pas de retracer l’histoire de la musique, mais d’observer sa place dans l’art contemporain.
L’humain a créé son propre écosystème sonore qui complète ou parasite les systèmes non-humains (urbain, rural, marin ou forestier). Parmi ces sons, la musique s’est imposée comme un art. Pourtant, en 1913, le peintre et compositeur italien Luigi Russolo invite à considérer, dans son manifeste L’art des bruits, les sons-bruits – produits par des machines – comme des sources musicales à part entière, et à se détourner de la quête traditionnelle de sons-purs – produits par des instruments de musique.