Animisme

L’animisme recouvre des pratiques très différentes, allant du vaudou au chamanisme, en passant par divers cultes totémiques ou ancestraux. Selon l’anthropologue Philippe Descola, l’animisme n’est pas une religion mais une façon de concevoir la relation entre soi et l’autre qui s’oppose à une conception « naturaliste » du monde séparant les êtres humains des autres animaux et des plantes : les non-humain·es seraient également doté·es de subjectivité. La chercheuse Emily Rākete s’appuie sur la mythologie maorie pour développer une écologie politique ancrée dans la relationnalité et l’interdépendance : puisque humain·es et non-humain·e s ont toutes et tous la terre comme ancêtre commun, il semble vain selon elle de nier aux non-humain·es la possibilité d’une intériorité et d’une volonté politique.