Bertrand Dezoteux, selon ses propres mots, « observe, en anthropologue amateur, la vie dans les mondes virtuels ». Du « documentaire animalier en 3D » (Le Corso, 2008) au « film d’animation de marionnettes non réalistes » (En Attendant Mars, 2015) en passant par un « essai sur les mythologies de la
modernité à la française » (L’Histoire de France en 3D, 2012), entre autres, le vidéaste explore techniques informatiques et références culturelles, devenant maître dans l’art de l’assemblage comme dans celui du bricolage numérique. Entre divertissement et doute, ode à la science et maladresse volontaire, l’artiste crée des objets visuels complexes en mobilisant des formes et des savoirs très variés.
Invité à concevoir une oeuvre pendant la saison « Discorde, fille de la nuit », Bertrand Dezoteux transforme la façade du Palais de Tokyo en un territoire mouvant grâce à la technique du mapping vidéo (projection d’un contenu visuel spécifique sur des structures monumentales en volume). Avec ce projet inédit, nous embarquons à bord d’un Hummer pour la traversée d’un paysage désertique, peuplé de personnages hybrides paradant sur le bas côté. L’artiste navigue ici de l’inquiétude à la dérision, créant un monde dans lequel nous n’avons peut-être plus notre place. Dès la nuit tombée, la façade du Palais de Tokyo s’anime, et sa porte d’entrée imposante devient un vortex que les visiteurs sont invités à pénétrer pour disparaitre dans l’image, et sous le Hummer.
de 18h à minuit sur la façade du Palais de Tokyo
Ce projet bénéficie du soutien de