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Les 20 ans du Jardin aux habitant·es, par Robert Milin

Du 15/04/2022 au 04/09/2022

 

Créé en 2002 par l’artiste Robert Milin, le Jardin aux habitant·es rassemble des jardinier·es amateur·rices autour de l’entretien d’une parcelle de terre arable située contre le Palais de Tokyo. Les vingt ans de l’œuvre offrent l’occasion d’étudier son processus collaboratif et de célébrer son évolution à travers une programmation de rencontres, une publication et l’exposition de nouvelles œuvres de Robert Milin consacrées au jardin.

Le projet du Jardin aux habitant·es remonte à 2001, lorsque dans le cadre de l’ouverture du centre d’art, Jérôme Sans et Nicolas Bourriaud invitent Robert Milin à concevoir une œuvre sur un terrain en friche situé rue de la Manutention.

 

L’artiste, qui fonde sa pratique sur les interactions entre des personnes et les territoires qu’elles habitent, entreprend de concevoir une des interfaces possibles entre cet environnement alors peu chaleureux, et celles et ceux qui en prennent soin, qui le traversent ou le visitent. « Je m’intéresse aux pratiques non expertes de gens, à leur manière de façonner un lieu, de générer une forme sans vouloir “faire art”. Pour moi, réaliser une œuvre dans l’espace public c’est surtout ne pas déposer un objet qui serait conçu dans la solitude de l’atelier. » Quinze habitant·es de Paris et de sa banlieue inscrit·es auprès de la ville pour accéder à un jardin partagé se portent volontaires et forment alors une communauté singulière organisée autour d’un processus végétal, collectif et artistique.

La célébration des vingt ans du Jardin aux habitant·es permet de revenir sur l’œuvre de Robert Milin et des jardinier·es, sur la place qui lui a été donnée dans le champ de l’art, comme sur son autonomie non-revendicative qui lui a parfois valu d’évoluer en dehors des radars de la création contemporaine.

La nouvelle œuvre vidéo de Robert Milin assemble des images d’archive et les paroles des jardinier·es. Présentée aux côtés de portraits photographiques des quinze membres actuel·les de l’association, elle raconte à travers le regard de l’artiste l’évolution discrète et résolue du lieu et de ses multiples habitant·es. Le film J’étais jeune, j’avais 14 ans, j’étais berger (2017) tisse quant à lui un lien entre le jardin, les relations à d’autres environnements qui se modifient avec la distance et l’exil, et la pratique que Robert Milin développe depuis près de trente ans.

 

DU 15/04/2022 AU 04/09/2022

Commissaire Adelaïde Blanc

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